Ce spectacle raconte les histoires croisées de cinq personnages :
Aya et Lala, deux sœurs fuyant des traditions qu’elles ne souhaitent pas voir contrôler leur vie;
le jeune Enaiat, que la guerre a poussé sur le chemin de l’exil;
Mr Bark et Mr Lihn qui se rencontrent et se lient d’amitié sur un banc public avant de découvrir qu’il y a des années, à des milliers de kilomètres de là ils ont vécu la même guerre…

Ces 5 destins vont tout au long de la pièce se frôler et rencontrer sur leur parcours des hommes et des femmes qui pourraient être chacun.e de nous…

Encore Combien d’Etoiles est inspiré de nos lectures et des récits que nous ont offert une soixantaine d’habitants du pays viganais dans le cadre du projet de territoire, Les Langues se Délient. 

 » Encore combien d’étoiles ?  » est un spectacle, qui allie la finesse scénographique des jeux d’ombre et de lumière, la puissance narrative de la voix complice des violoncelles et le langage universel et poétique du masque larvaire.

Ecriture, mise en scène, scénographie, technique et jeu :
Juliette Lapeyre et Colinda Ferraud

Composition et interprétation de la musique du spectacle :
Michèle Pierre et Paul Colomb (violoncellistes)

Carte tissée :
Nathalie Larchet (En compagnie des enfants gâtés)

Construction décor :
Sylvain Fertard pour « Le compas à bretelles »

Création masques larvaires :
Audrey Sassot-Baldé 

Jeu d’acteur :
Roman Vogel

Voix-off :
Suzanne, Emilie, Véronique C. et Véronique H., Ibrahim, Abdallah, Souleyman, Hussein, Osman et Bruno

Soutien technique et logistique :
Mathilde Robert et Nina Ferraud

Nous avons grandi au Vigan, sur une terre que l’on dit « terre d’accueil », une terre de résistance qui a connu passages et arrivées d’exilés et d’immigrés à travers les siècles…
Nos parents étaient originaires d’ailleurs, néoruraux s’installant à la campagne, bercés d’idéaux. Dans la cour d’école, nous jouions aux billes avec Julie, Ali et Manuel, nous vivions dans l’évidence de ce partage multiculturel.
En grandissant, nous nous sommes toujours senties libres de voyager, avons vécu à l’étranger et pouvions toujours revenir si nous le voulions.

Aujourd’hui, nous nous questionnons sur ce monde fou dans lequel nous avons décidé de faire des enfants, où des murs s’érigent sous l’impulsion d’une peur de plus en plus tenace qui enferme et exclue. Un monde dans lequel des humains tentent vainement de passer des frontières dans l’espoir d’un refuge ou d’un avenir meilleur et dans lequel la notion d’accueil est mise à mal par des discours sécuritaires et aveuglants.

De ce constat naît le désir de partir à la rencontre de ces personnes qui vivent autour de nous, exilés d’hier et d’aujourd’hui, pour collecter leurs histoires de vie.